NOTES DE LECTURE - LES TRÉSORS DE LA SAINTE ABSTINENCE

p. 19 C’est à votre Sacré Cœur que nous recourons pour obtenir le remède à tous nos maux : « en lui sont tous les trésors de la sagesse et de la science; il est plein d’amour et de bonté ; il est le salut de ceux qui espèrent en vous. » (litanies du Sacré Coeur)

p.20 La plaie capitale (...) est donc l’égoïsme, l’égoïsme de la sensualité et de l’orgueil ; c’est un double enivrement ; celui de l’esprit et celui des sens ou de la chair.

Or, une des formes les plus abjectes de la sensualité, c’est (...) véritablement l'idolâtrie de soi, et de la plus basse partie de soi ; c’est l’idolâtrie du gosier et du ventre, suivant l’énergique et très juste expression de S. Paul : Leur Dieu, c’est leur ventre. (Ph 3, 19)

p.21 la conservation des choses ne s’opère que par leurs mêmes principes générateurs. Et comme le principe générateur de la société chrétienne a été l’amour de ce divin Cœur, il faut aussi que le même amour en soit le principe restaurateur.

(...) puisque la vraie dévotion ni ne peut ni ne doit jamais être désunie d’avec l’imitation, efforcez-vous de conformer vos cœurs à l’exemple de celui du Sauveur, de ce Cœur dont la vie mortelle fut une vie de sacrifice, comme l’est aussi sa vie sacramentelle, vie qui se résume toute dans cette formule : rien pour lui comme homme, tout pour nous.

Eh bien! telle doit être aussi la vie de notre cœur, afin que chacun de nous puisse dire en toute vérité : rien pour moi, tout pour Jésus !

De la sorte, votre prière, unie à l’imitation et soutenue par la médi­tation et par les mérites infinis de Jésus-Christ, sera d’une souveraine efficacité pour apaiser la justice divine et obtenir de Dieu le retour (de la société) à Celui qui l’a rachetée par son sang et vivifiée par son amour.

A l’égoïsme qui est l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu et du prochain, il faut donc opposer la charité chrétienne, qui est l’amour de Dieu et du prochain jusqu’au mépris, à l’oubli de soi.