LAISSER LE CHRIST NOUS LIBÉRER DE TOUT CE QUI N'EST PAS LUI
Qu'ont-ils les hommes à descendre alors que le chemin du Seigneur monte ? Les gens sont chargés de nombreux fardeaux qui courbent tellement leur dos que leurs fronts touchent le sol, les empêchant de se redresser et de relever la tête pour voir la face de Dieu.
Ils essaient de s'en libérer ; chacun s'en débarasse pour se charger d'autres manières et se trouver finalement assujetti par des fardeaux plus lourds encore.
Jésus-Christ est le seul capable d'affranchir tous les hommes de leurs fardeaux, car un esclave, ne peut pas libérer un autre esclave.
L'homme naît lié par des cordes et ligoté par des chaînes auxquelles il s'habitue tout au long de sa vie, nombreux sont ceux qui meurent sans s'affranchir. Les gens s'accoutument à leurs chaînes, ils les chérissent comme faisant partie intégrante d'eux-mêmes, si bien qu'il leur est difficile de s'en délivrer.
Leurs chaînes brillantes éblouissent leurs yeux pour ne plus voir la face du Seigneur. Leur vacarme assourdissant les empêchent d'entendre sa voix. Ils sont tellement fiers de voir l'éclat de leurs entraves et de leur tintamarre qu'ils les chérissent. Les chaînes ont beau briller elles ne restent pas moins aliénantes.
Au lieu de les astiquer, brisez-les ; au lieu d'en faire de la musique, déliez-les pour vous en affranchir.
Le Seigneur souffre de voir les gens, pour qui il s'est fait chair, est mort et ressuscité pour leur donner la vie et le bonheur éternel, enchaînés, cherchant leur félicité là où ils ne la trouveront pas (...).
Paroles de Saint Charbel, Hanna Skandar, Artège, p. 42-43, Homélie 2