LA PRIÈRE
J’ai quitté le Pharaon,
l’esclavage de l’Egypte,
à la suite de Moïse,
pour gravir le Sinaï
Pour gravir le Sinaï,
O combien je le désire,
Arriver au Saint Sommet,
En disant la prière.
L’ascension est très ardue ;
Seigneur, donne la patience,
Fermeté, force et puissance,
D’acquérir la prière.
Avant tout l’obéissance,
L’Ecriture, la cellule
Et le très sage silence
Affermissent la prière.
Pour pouvoir dire la prière
Il te faudra rejeter
Et chasser de ta pensée
Toute chose de ce monde.
Au début, fais la prière
Vocalement avec labeur
Et plus tard, avec le temps,
Elle descendra dans ton cœur.
Fixe bien ton attention
Sur les mots de la prière
Sinon tu t’égareras
Dans un monde imaginaire.
Le malin est irrité,
Agacé par la prière ;
Ne sois donc pas effrayé
Quand il te ferra la guerre.
Les paroles de la prière
Portent des fruits savoureux ; I
ls sont plus doux que le miel,
Tu ne peux l’imaginer.
Et ne me demande pas
Comment agit la prière
Je ne saurais l’expliquer
Car c’est un divin mystère.
Quand tu verras la prière
Agir au-dedans de toi,
Garde-la soigneusement,
Dans une grande humilité
Révérend Géronda,
Mon Moïse spirituel,
Donne ta bénédiction,
Que j’acquière la prière.
La Vierge Mère du Christ,
L’higoumène mystique,
Elle bénit tous les moines
Et leur donne la prière
Pour gravir le Sinaï,
O combien je le désire,
Arriver au Saint Sommet
En disant la prière.
En disant la prière
Seigneur Jésus-Christ
Fils et Verbe de Dieu
Aie pitié de nous, Amen.
***
La prière de Jésus, chant orthodoxe russe du monastère Valaam
(si vous trouvez une version chantée en français, n'hésitez pas à partager le lien en commentaire. Je la cherche depuis longtemps. Merci)
RAPPELLE-TOI, TU ES SAUVÉ - MARTIN SZERSNOVICZ
Je connais ta constance et tes labeurs,
Tu as beaucoup souffert en mon nom.
Pourquoi as-tu perdu ton amour des premiers temps ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Je te ferai goûter à l’arbre de vie.
Je connais ta détresse et ta pauvreté,
Sois sans peur si tu vis la souffrance.
Pourquoi t’éloignes-tu quand vient le temps de l’épreuve ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Je t’offrirai la couronne de la vie.
Je connais ta foi en moi et mon amour,
Sois fort, je viens à toi sans tarder.
Pourquoi tourner ton regard et ta vie vers d’autres dieux ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Je t’offrirai un nom connu de toi seul.
Je connais ton dévouement et ta bonté,
Tiens fermement jusqu’à mon retour.
Pourquoi vivre sans moi et t’égarer loin de moi ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Pour toi, je serai l’étoile du matin.
Je connais tes œuvres, tu t’es endormi,
Réveille-toi car je viens à toi.
Pourquoi marcher sans moi et vouloir m’abandonner ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
D’un vêtement nuptial je te vêtirai.
Je connais ta fidélité à mon nom,
À l’heure de l’épreuve, je te garde.
Pourquoi fermer ton cœur ? Laisse-toi seulement aimer.
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Je graverai en toi le nom de ton Dieu.
Je connais ton cœur, mais tu es malheureux,
Sois plus ardent et ouvre ton cœur.
Pourquoi vouloir chercher la richesse loin de moi ?
Rappelle-toi ! Tu es sauvé, reviens à moi.
Je te ferai reposer près de mon Père.
Texte de la Fraternité de Tibériade d’après Apocalypse 2 AELF
IN MEMORIAM
Rien n'est pour toujours dans ce bas-monde. Vient le jour où les personnes que l'on nous a donné à chérir nous quittent. Arrivées silencieuses dans nos vies, reparties sans bruit.
Plus que jamais, vivre en exil avec de(ux) précieux testament spirituels à faire fructifier.
MÉDAILLE OU CROIX DE SAINT BENOÎT
Crux Sacra Sit Mihi Lux / Non Draco Sit Mihi Dux Vade Retro Satana /
Nunquam Suade Mihi Vana Sunt Mala Quae Libas / Ipse Venena Bibas
La médaille ou croix de Saint Benoît - Gueranger, Dom Prosper
CANTIQUE D'EZECHIAS
10 Je disais : Au milieu de mes jours, je m’en vais ; j’ai ma place entre les morts pour la fin de mes années.
11 Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur sur la terre des vivants, plus un visage d’homme parmi les habitants du monde !
12 Ma demeure m’est enlevée, arrachée, comme une tente de berger. Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie : le fil est tranché. Du jour à la nuit, tu m’achèves ;
13 j’ai crié jusqu’au matin. Comme un lion, il a broyé tous mes os. Du jour à la nuit, tu m’achèves.
14 Comme l’hirondelle, je crie ; je gémis comme la colombe. À regarder là-haut, mes yeux faiblissent : Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien ! [
15 Que lui dirai-je pour qu’il me réponde, à lui qui agit ? J’irais, errant au long de mes années avec mon amertume ?
16 « Le Seigneur est auprès d’eux : ils vivront ! Tout ce qui vit en eux vit de son esprit ! » Oui, tu me guériras, tu me feras vivre :
17 voici que mon amertume se change en paix.] Et toi, tu t’es attaché à mon âme, tu me tires du néant de l’abîme. Tu as jeté, loin derrière toi, tous mes péchés.
18 La mort ne peut te rendre grâce, ni le séjour des morts, te louer. Ils n’espèrent plus ta fidélité, ceux qui descendent dans la fosse.
19 Le vivant, le vivant, lui, te rend grâce, comme moi, aujourd’hui. Et le père à ses enfants montrera ta fidélité.
20 Seigneur, viens me sauver ! Et nous jouerons sur nos cithares, tous les jours de notre vie, auprès de la Maison du Seigneur.
Is 38, 10-20 AELF
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(...) par la conversion et le calme, vous serez sauvés ; dans la tranquillité, dans la confiance sera votre force (...) Is 30, 15 AELF
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Prière de Saint Bernard de Clairvaux « Je bénirai le Seigneur en tout temps, c'est-à-dire du matin jusqu'au soir » :
« Je bénirai le Seigneur en tout temps, c'est-à-dire du matin jusqu'au soir, comme j'ai appris à le faire, et non comme ceux qui Te louent quand tu leur fais du bien ni comme ceux qui croient pendant un certain temps, mais qui à l'heure de la tentation manquent à leur devoir ; comme les saints, je dirai : « Si nous avons accueilli le bien de la main de Dieu, pourquoi ne devrions-nous pas également accepter le mal ? » Ainsi, ces deux moments de la journée seront un temps de service à Dieu, car le soir les pleurs continueront, et le matin viendra la joie. Je me plongerai dans la douleur du soir afin de pouvoir ensuite profiter de la joie du matin. Ainsi soit-il. »
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) - (Scriptorium Claravallense, Sermo III, n. 6, Milan 2000, pp. 59-60)
J'AI TOUT CE QUE JE VEUX ET POURTANT, JE ME SENS MISÉRABLE
39min52 :
Les gens du monde croyaient qu'ils trouveraient le bonheur dans la richesse, dans le confort, dans l'amour des femmes, dans l'amour de la famille mais ils se rendent compte qu'ils ne l'ont pas trouvé. Alors il y a tout le désespoir qui vient : "j'ai épuisé toutes mes capacités de bonheur, toutes les possibilités de bonheur et je n'ai pas trouvé ce que je voulais." Ils ne savent pas qu'il y a autre chose.
Ceux qui savent ont une ouverture nouvelle. Ceux qui viennent ici ont une ouverture nouvelle. Ils disent : "j'ai trouvé la voie maintenant. Ca c'était la fausse route. Maintenant, j'ai trouvé la voie du bonheur."
Les gens qui ne savent pas ça, c'est une inquiétude profonde qui vient. Il y a quelque chose qui cloche. "J'ai tout ce que je veux et pourtant, je me sens misérable."
***
On peut passer des années à chercher sans savoir ce que l'on cherche. C'est ce qui m'est arrivé. Passage par le christianisme à l'adolescence, déception par manque d'accompagnement, de formation, malentendu jusqu'à cesser toute vie chrétienne. Des années plus tard, quête plus ou moins consciente, questionnements flous mais bien présents, tenaces. Dépression. Des années plus tard, intérêt pour le bouddhisme, très superficiel, lectures demeurées sans suite. Des années plus tard, intérêt plus poussé pour l'hindouisme. Pas de décision prise mais la quête se fait plus pressante après avoir reçu cette phrase en plein coeur : "j'ai tout ce que je veux et pourtant, je me sens misérable." J'avais épuisé tout mes capacités et possibilités de bonheur, toutes étaient tombées en ruine. J'en étais là quand j'ai tapé à la porte de l'Eglise...