SILENCE ET PRIÈRE
« Le silence est un parler sacré dans lequel on goûte l’amour. »
« Le silence est un parler sacré dans lequel on goûte l’amour. »
Philippe Néri... était irascible, se querellait facilement et cédait à de violents accès de colère qui incitaient ses frères à la riposte. Un beau jour, il sentit que cela ne pouvait durer davantage : sa résolution venait-elle de sa vertu ou du fait qu'il ne pouvait plus supporter ses frères ? L'histoire ne nous le dit pas. Toujours est-il qu'il courut à l'église se prosterner devant une statue du Christ et le supplier de le libérer de son irascibilité. C'est rempli d'espoir qu'il quitte la chapelle. La première personne qu'il rencontre est un frère qui n'a jamais provoqué sa colère : pour la première fois de sa vie, ce frère se montre désagréable et déplaisant. Philippe se met en colère et, furieux, part à la recherche d'un autre frère qui a toujours été pour lui une source de consolation et de joie. Et voilà que ce frère, à son tour, lui répond avec rudesse ! Aussi Philippe court-il à nouveau à l'église, et il se jette aux pieds du Christ : "Seigneur ! ne t'avais-je pas demandé de me débarrasser de mon irascibilité ?" Alors, le Seigneur répond : "Si, Philippe ! et c'est pourquoi je te multiplie les occasions de t'en corriger !"
Histoire relatée par le Métropolite Antoine (Bloom) Source
« Si quelqu'un garde le souvenir de quelqu'un qui l'a affligé, lésé ou insulté, il doit se souvenir de lui comme d'un médecin envoyé par le Christ et le considérer comme un bienfaiteur. Car si tu t'affliges en ces circonstances, c'est que ton âme est malade. En effet, si tu n'étais pas malade, tu ne souffrirais pas. Tu dois donc rendre grâce à ce frère, puisque grâce à lui tu connais ta maladie. Prie pour lui et reçois ce qui vient de lui comme des remèdes envoyés par le Christ. Ainsi soit-il. »
« Jour après jour il faut continuer d'encaisser les coups de l'Adversaire (...). »
Frère Christophe - Moine de Tibhirine
La joie – comme la souffrance – nous est difficile à comprendre, car nous peinons à distinguer la vie spirituelle des états d’âme. Nous confondons la joie avec les expressions d’un contentement que peuvent être l’euphorie ou l’exubérance, mais la joie des saints a peu de liens avec le plaisir, elle est le fruit du renoncement à soi. Marie et Joseph ont certainement trouvé des agréments à vivre avec l’Enfant, mais leur joie naît de leur détachement, de la capacité qu’ont les belles âmes à ne pas s’approprier le don de Dieu, de l’oblation qui consiste à se donner sans retour sur soi.
fr. Dominique Joseph
Il y a très peu de gens qui réalisent ce que Dieu ferait d'eux s'ils s'abandonnaient entre ses mains et se laissaient former par sa grâce.
Saint Ignace de Loyola
I- De la parfaite imitation de Notre Seigneur Jésus-Christ, imitation qui est la fin de toutes les méditations sur les mystères.
Les méditations qui appartiennent à la vie illuminative, comprennent tous les mystères de la vie de Notre-Seigneur, depuis son Incarnation jusqu'à sa mort sur la croix.
Ces mystères se divisent en trois ordres. Les premiers que nous traiterons sont ceux de l'Incarnation et de l'enfance du Sauveur ; les seconds, ceux de sa prédication ; les troisièmes, ceux de sa passion et de sa mort. Suivent les mystères de sa vie glorieuse, qui ont rapport à la vie unitive.
Disons toutefois que les mystères de la Passion entrent pour beaucoup dans les exercices de la vie unitive, puisque c'est surtout par ses souffrances et par sa mort que le Sauveur du monde a montré la tendresse de son amour envers les hommes, comme nous le verrons en ce lieu.
Vénérable Père Louis du Pont, sj
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MÉDITATIONS SUR LES MYSTÈRES DE NOTRE SAINTE FOI