Y'A UNE ROUTE... Il y a dans le cœur de chaque homme un vide en forme de Dieu, et nul autre que Lui ne peut le combler. Pascal

Romano Guardini

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 Il est juste et digne, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui dans ce saint Temps du jeûne nourrit la foi des fidèles, élève leur espérance et fortifie leur charité.

C’est Lui qui est le Pain vivant et véritable, qui est l’Aliment de l’éternité et la Nourriture de la vertu. Votre Verbe, Seigneur, par qui tout a été fait, est non seulement l’Aliment des âmes humaines, mais le Pain des Anges mêmes. Fortifié de ce Pain, Moïse votre serviteur, lorsqu’il reçut la Loi, jeûna quarante jours et quarante nuits : il s’abstint de la nourriture charnelle, afin d’être plus en état de savourer Votre douceur. Il ne sentait pas la faim dans son corps, et il oubliait la nourriture terrestre, parce que la vue de votre Gloire l’illuminait; et que, par le souffle de l’Esprit, la Parole de Dieu le nourrissait.

Ne cessez donc pas, Seigneur, de nous donner à nous aussi ce Pain pour lequel Vous nous exhortez d’entretenir en nous une faim continuelle.

Sommes-nous tous blessés ? Qu’est-ce que la blessure intérieure ? Notre intelligence et notre volonté sont-elles blessées ? Y avons-nous parfois une responsabilité ? Peut-on dire que Dieu nous blesse ? Les blessures intérieures viennent souvent entraver notre imagination, notre volonté, notre sensibilité, notre intelligence. Mieux les comprendre constitue une étape indispensable sur le chemin de la guérison.

Quels en sont les différents types, les principales causes et les conséquences ?
Qu’est-ce que la blessure intérieure ?

– Les blessures de la vie
– Les blessures liées à l’éducation
– Les blessures liées au péché
– Les blessures en relation avec Dieu
– Les différents types de blessures intérieures
– Les blessures de l’agressivité
– Les blessures de la sexualité
– Les blessures de la volonté
– Les blessures de l’intelligence

C’est à ces questions et à bien d’autres que ce livre cherche à répondre, de manière rigoureuse et claire, tout en multipliant les exemples pris dans la vie quotidienne.

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Prie en chemin : Que je voie ton visage

(...) Les mots pleuvent, la pluie verse, les larmes coulent.

Elle, cachée, silencieuse, secrète, à l'abri sous les épines.

Celle du dehors est un épouvantail à moineaux, une façade, une contre-façon.

Celle du dedans voudrait mettre le nez à la fenêtre, ouvrir les bras, ouvrir la bouche, signifier qu'elle est là, bien vivante, ouvrir son coeur pour y mettre à l'abri tous les malheureux, ouvrir ses oreilles pour les écouter, ouvrir ses yeux pour voir ce que personne ne prend la peine de regarder. Celle du dedans porte sa souffrance et celle du monde. Elle a des larmes pour toutes les injustices, tous les malheurs, toutes les incompréhensions, toutes les douleurs, tous les regrets, pour ceux qui ne peuvent plus pleurer. Elle pleure pour eux comme elle prie pour ceux qui le lui demandent. Jamais personne ne lui demande de verser des larmes pour ceux qui n'en ont plus plus. Le Bon Dieu l'a comblée d'une fontaine intarrissable de ce petit liquide sacré-salé.  Elle croit que, jusqu'au dernier jour, elle pleurera de joie, de colère, d'impuissance, d'amour, d'émerveillement, de supplication, d'espérance, de désir, de manque, d'absence, d'attente, de séparation, de regrets. Elle ne craint pas les larmes. C'est son coeur qui pleure sans fin jusqu'au jour de la grande consolation.

Saint Silouane l'Athonite par l'Archimandrite Sophrony - Du repentir