LES CANTIQUES SPIRITUELS - EXTRAITS - JEAN TAULER
De la nudité intérieure et de l’abandon que nous devons faire
de nous-mêmes et de toutes choses
Il me plaît de chanter à nouveau la nudité intérieure.
La vraie pureté est exempte de pensées.
Il n’y a plus de pensée, là où il n’y a plus rien de mien.
Je suis réduit à rien.
Quand on est arrivé à la nudité d’esprit, il n’y a plus de souci à avoir.
Nul mal ne saurait désormais me troubler.
Je me délecte tellement dans la pauvreté que je ne puis plus m’occuper des choses et des images qui m’entourent.
Que dis-je ? Le moi ne m’appartient plus, j’en suis dégagé, je suis libre.
Je suis réduit à rien.
Quand on est arrivé à la nudité d’esprit, il n’y a plus de souci à avoir.
Comment me suis-je délivré des images, me demandez-vous ?
Cela s’est fait quand j’ai trouvé en moi la véritable unité.
Mais qu’est-ce que la véritable unité ?
C’est quand rien ne m’a ému, ni l’adversité, ni le bonheur. (...)
Je suis réduit à rien.
Or, cet éblouissement m’a donné des forces sans mesure, car j’avais pénétré Tout.
En sa présence je ne puis pas vieillir.
Ma jeunesse, comme celle de l’aigle, se renouvelle sans cesse ;
tellement toutes mes puissances ont été éteintes et englouties.
MISÉRICORDE - ACTE D'AMOUR
Tu dois témoigner aux autres la miséricorde toujours et partout, tu ne peux pas t'en écarter, ni t'excuser, ni te justifier.
PJ 742
Jésus désire que ses adorateurs accomplissent dans la journée au moins un acte d'amour du prochain (p.23)
SOLENNITÉ DU BAPTÊME DE NOTRE SEIGNEUR
«Le Christ est baptisé non pour être sanctifié par les eaux, mais pour sanctifier lui-même les eaux et purifier les flots qu'il touche. Dès le moment où le Sauveur est baptisé, les eaux deviennent pures en vue de notre baptême ; la source est purifiée pour que la grâce soit procurée aux peuples qui viendront.»
Saint Maxime, évêque de Turin au Ve siècle
COMMUNAUTÉ DES MOINES DE L'ABBAYE NOTRE DAME D'OELENBERG
SAINT AMBROISE
« Si tu brûles de fièvre, Il est la Source qui rafraîchit.
Si tu es oppressé par tes fautes, Il est la Délivrance.
Si tu as besoin d’aide, Il est la Force.
Si tu as peur de la mort, Il est la Vie.
Si tu désires le ciel, Il est la Voie.
Si tu fuis les ténèbres, Il est la Lumière.
Si tu as besoin de nourriture, Il est l’Aliment. »
FEUILLE DU DIMANCHE
MARIE DE LA TRINITÉ
(...) Son esprit de foi se révéla surtout dans son emploi de sacristine. Je me suis trouvée quelquefois avec elle pendant qu'elle préparait la Messe du lendemain et j'étais vivement édifiée [8] de voir avec quelle foi, quel respect et quel soin elle s'en acquittait. Elle m'exprimait son bonheur d'avoir, comme les prêtres, le privilège de toucher les vases sacrés, de préparer comme Marie, les langes de l'Enfant-Jésus. Elle les baisait avec amour ainsi que la grande hostie qui allait être consacrée. Un jour, je la rencontrai sous le cloître, son recueillement me frappa, elle semblait porter quelque chose de précieux qu'elle abritait soigneusement avec son scapulaire. Au moment où je la croisai, elle me dit à voix basse d'un ton ému : « Suivez-moi, je porte Jésus ! » Elle venait de retirer de la table de Communion la petite plaque dorée sur laquelle elle avait découvert une parcelle assez notable de la sainte Hostie. Je la suivis jusqu'à la sacristie où, après qu'elle eut déposé son Trésor, elle me fit mettre à genoux près d'elle pour prier, jusqu'à ce qu'elle pût le remettre au prêtre qu'elle avait fait avertir (...)
SAINT CURÉ D'ARS - SERMON SUR LE RESPECT HUMAIN
Combien de fois, étant chez vous, et faisant quelques prières ou quelques lectures de piété, vous êtes-vous caché voyant venir quelqu’un ! Combien de fois le respect humain vous a fait violer la loi du jeûne ou de l’abstinence, et n’oser pas dire que vous jeûniez, ou que vous ne faisiez pas gras ! Combien de fois vous n’avez pas osé dire votre Angelus devant le monde, ou vous vous êtes contenté de le dire dans votre cœur, ou vous êtes sorti pour le dire dehors ! Combien de fois vous n’avez point fait de prières le matin ou le soir, parce que vous vous êtes trouvé avec des personnes qui n’en faisaient point ; et tout cela, de crainte que l’on ne se moquât de vous !
Allez, pauvre esclave du monde, attendez l’enfer où vous serez précipité ; vous aurez bien le temps de regretter le bien que le monde vous a empêché de faire. Ah ! mon Dieu, quelle triste vie mène celui qui veut plaire au monde et au bon Dieu ! Non, mon ami, vous vous trompez. Outre que vous vivrez toujours malheureux, vous ne viendrez jamais à bout de plaire au monde et au bon Dieu ; cela est aussi impossible que de mettre fin à l’éternité. Voici le conseil que j’ai à vous donner, et vous serez moins malheureux : ou donnez-vous tout au bon Dieu, ou tout au monde ; ne cherchez, et ne suivez qu’un maître, et, une fois à sa suite, ne le quittez pas.
Saint curé d’Ars (1786 – 1859) – Sermon sur le respect humain
sOURCE